«Interculturel : Comment vivre la richesse de la différence ? »

«Interculturel : Comment vivre la richesse de la différence ? »-0

«Interculturel : Comment vivre la richesse de la différence ? »

9 octobre 2015

Qui n’a pas n’a pas rencontré de difficultés lors d’une confrontation avec une autre culture ? Cette question touche les individus dans leur vie tant personnelle, que professionnelle, mais aussi les entreprises et toutes sortes d’organisations. La question est : comment faire face et surtout comment tirer parti de ces différences ?

Il s’agit donc de comprendre comment les cultures se sont construites, et en particulier notre propre culture individuelle. Il ne faut pas se laisser entrainer par les stéréotypes qui consistent à mettre dans des cases des populations ou nations entières. La construction culturelle est d’abord individuelle, résultat d’expériences vécues qui nous transforment tout au long de notre vie.

La préoccupation de la question culturelle date seulement de la fin du 19ème siècle, la première définition reconnue date de 1871 (Tylor). Elle sera principalement étudiée avec une vision occidentale, tous ceux qui ont contribués dans ce domaine tout au long du 20ème siècle étant Américains ou Européens … La nécessité du monde occidental de gérer les différences culturelles qu’il rencontre dans sa relation avec le reste du monde a été le moteur principal de la recherche interculturelle.

Il est important tout d’abord de comprendre comment se sont formées les différentes couches qui composent ce que je nommerais notre « être culturel ».

Pour cela, il faut tout d’abord aller visiter notre passé, d’où nous venons, quelles sont nos racines, quels sont, à travers le monde, les faits marquants fondateurs des grandes orientations culturelles. C’est sur le socle de l’histoire de nos ancêtres, grands-parents et parents que notre culture va se construire. Les « champs culturels » auxquels nous serons exposés pendant notre enfance, mais aussi dans notre vie d’adulte, vont contribuer à transformer « l’être culturel » pour l’adapter au fur et à mesure

Je fais donc l’hypothèse que la culture d’un individu s’est construite à partir de 3 influences :

L’héritage culturel génétique et social, socle de notre culture

L’éducation reçue dans notre enfance

Les expériences vécues, champs culturels auxquels nous serons exposés dans notre vie d’adulte

Appréhender les cultures en évitant le piège des stéréotypes

Les études menées dans la deuxième partie du 20ème siècle, basées sur la comparaison des cultures nationales de dimensions préétablies (Geert Hofstede par exemple), ont montré leurs limites par leur coté réducteur et stéréotypé dans un monde de plus en plus en mouvement et où les interactions facilitées par les NTIC (Internet, Facebook, tweeter, …) gomment de plus en plus les frontières.

Le choix très limité des dimensions culturelles utilisées dans le but d’une classification systématique par nation donne une vision figée de la culture qui correspond de moins en moins à la réalité. Cette vision statique n’est probablement pas suffisante pour approcher la diversité de cultures observée dans une même nation, ainsi que la dynamique d’évolution dans le temps des cultures individuelles.

L’important aujourd’hui est de comprendre comment les orientations culturelles se manifestent. Tout en étant capable de prendre le recul nécessaire vis-à-vis de cette nouvelle culture rencontrée, mais aussi vis-à-vis de notre propre culture. Cette posture « méta » va permettre une adaptation dynamique et constructive aux situations interculturelles.

Je propose de se baser sur l’observation de dimensions culturelles, non pas comme étiquettes stéréotypées définissant un groupe d’individus, mais comme grille de lecture permettant de mieux comprendre les interactions entre 2 personnes appartenant à des groupes différents.

 

 Développer la sensibilité et l’adaptation interculturelle :

Prendre conscience des différentes strates (réf. modèle Schein) qui forment notre « être culturel ». Les manifestions visibles, la couche intermédiaire des normes et valeurs, et les modes de pensée ou croyances (souvent inconscients).

Éviter les pièges de la négation et de la dévalorisation de l’autre culture pour s’adapter et tirer parti des différences culturelles (réf. Milton Bennet).

Acquérir une vision dynamique de la façon dont notre culture évolue en fonction de nos expériences.

Ma méthode en 4 étapes

1 Prendre conscience de ce qui a changé en nous, intégrer les changements, et tirer parti de notre confrontation à d’autres cultures pour développer notre capacité d’adaptation, sans pour autant oublier ni renier nos racines.

2 Envisager notre être culturel comme un processus vivant et dynamique.

3 Adopter une position méta par rapport à notre interaction avec les champs culturels rencontrés.

4 Sortir de notre zone de confort pour utiliser comme levier ce qui semble nous opposer.

Copyright © Valoritis - 2015